EXEMPLES D’INTÉGRATION ENVIRONNEMENTALE
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En Autriche et en Nouvelle-Calédonie, des mines responsables dès leur conception

L’activité minière se déroule au coeur de territoires dont les spécificités environnementales, sociales et sociétales doivent être impérativement prises en compte dès le début du projet minier. À l’image des mines exploitées par Wolfram à Mittersill, en Autriche, et par la SLN en Nouvelle-Calédonie, deux exemples remarquables de mines responsables.

À Mittersill, en Autriche,
une intégration environnementale réussie

Située dans la province de Salzbourg, dans l’ouest autrichien, la mine de tungstène de Mittersill se trouve au coeur d’un espace protégé adjacent au parc national des Hohe-Tauern, l’un des plus importants du pays : un contexte environnemental particulièrement sensible constamment pris en compte dans l’exploitation de la mine par la compagnie minière Wolfram Bergbau und Hütten, et ce depuis la fin des années 1970. Ainsi, la plupart des infrastructures sont souterraines : les uniques constructions visibles sont un petit chalet utilisé par le département engineering et l’entrée principale du site à 1 175 mètres d’altitude. Pour sa part, l’usine de concentration du minerai a été construite en surface à 3 kilomètres plus en aval du site minier de Mittersill, dans une zone éloignée du parc national peu exposée aux avalanches. La mine, qui contient une station de concassage souterraine, et l’usine sont reliées par un convoyeur à bande pour transporter le minerai. L’essentiel des résidus de la mine sont utilisés comme
remblai pour combler les cavités arrivées en fin d’exploitation ou sont vendus comme granulat pour les travaux publics. Seuls les résidus finement broyés, chimiquement inertes, sont stockés dans des digues à stériles qui sont revégétalisées une fois remplies. Grâce à toutes ces précautions prises dès sa mise en exploitation, la mine de Mittersill a été la première mine de tungstène au monde à recevoir en 1999 la certification environnementale ISO 14001.

Seule l'entrée de la minée de Mittersill est visible depuis l'extérieur.

En Nouvelle-Calédonie,
une exploitation durablement intégrée au territoire

La Société Le Nickel (SLN), filiale du groupe ERAMET, exploite des mines de nickel en Nouvelle-Calédonie depuis plus de cent trente-cinq ans. Aujourd’hui premier employeur privé avec plus de deux mille salariés, dont plus de 97 % sont calédoniens, cette entreprise génère huit mille emplois indirects et rassemble près de deux cent cinquante métiers.
La SLN est engagée dans une politique environnementale autour de quatre axes : l’utilisation rationnelle et optimale des ressources minières, la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité, la maîtrise des risques et la réduction de l’impact de ses activités et, enfin, la transparence à l’égard des parties prenantes. Par exemple, grâce aux efforts constants de la SLN pour réduire ses émissions atmosphériques depuis plusieurs années, 99,8 % des émissions de poussières canalisées de l’usine de Doniambo sont filtrées et recyclées. En matière de protection de la biodiversité, la SLN protège environ 850 hectares de maquis et forêts au sein des cinq parcs de protection de la biodiversité qu’elle a créés, et plus de 160 hectares ont été revégétalisés par hydroseeding et par la plantation d’espèces endémiques. Enfin, depuis plus de vingt ans, la SLN lance, soutient et finance des initiatives dans les domaines de l’environnement, de la formation, de la culture, de la santé ou du sport grâce à un programme de mécénat.

Usine de traitement du minerai de la société Le Nickel (SLN) en Nouvelle-Calédonie.